25e anniversaire du Spider Renault Sport : le Spider Trophy, une compétition de haut vol

Conçu comme une voiture de course, le Spider Renault Sport était forcément dans son élément sur piste. Dès 1996, il a pris le chemin des circuits avec le Spider Renault Sport Trophy, une formule monotype de légende avec des courses ultra-disputées, souvent en ouverture des grands prix de Formule 1®.

La conception technique du Spider Renault Sport en version routière est très proche de celle d’une voiture de course avec son châssis en aluminium léger et particulièrement rigide, des suspensions sophistiquées à double triangulation à l’avant comme à l’arrière, montées sur des rotules rigides pour offrir des sensations plus directes. Elle a été assurée par Claude Fior, spécialiste de la réalisation de voitures de course, dont la monoplace Renault Campus. Autant dire que les gènes de l’auto sont marqués du sceau de la compétition sur piste. C’est Fior Technologies qui mettra naturellement au point aussi la version Trophy du Spider, produite à 90 exemplaires en tout. Allégée, elle se limite à 850 kg sur la balance malgré la présence d’un arceau-cage, elle adopte une boîte 6 vitesses séquentielle à crabots Sadev, son moteur dérivé de la fameuse Clio Williams développe 180 chevaux et elle devient capable d’atteindre une vitesse de 251 km/h. Parmi les nombreux réglages proposés, les freins peuvent être ajustés à distance. Les voitures sont fabriquées à la main à Dieppe et les 40 premiers exemplaires des versions Trophy ont été réunis sur place et leurs heureux propriétaires conviés en même temps pour une remise des clés et une séance photo mémorable.

 

Dans la longue tradition des formules de promotion commencées avec la Renault 8 Gordini, puis avec des compétitions comme la Coupe d’Europe Renault 5 Turbo, l’Europa Cup avec l’Alpine GTA, la Renault 21 Turbo puis la Clio, le Spider Renault Sport Trophy prend donc le relais. Dès 1996, 12 courses sont organisées dont 7 en ouverture de grands prix de Formule 1®, avec 40 voitures. La toute première course a lieu à Imola en ouverture du grand prix de San Marin, démontrant d’emblée la grande fiabilité du Spider. Les courses de Monaco, Hockenheim, Silverstone, Monza sont autant de souvenirs émus pour les pilotes attitrés comme pour les invités spéciaux comme Jean-Christophe Bouillon (pilote d’essai Williams-Renault), Jean Ragnotti, David Hallyday, Claude Fior.

Au fil des 4 saisons du Trophy, certains noms résonnent particulièrement, comme Jason Plato, futur champion de BTCC, Andy Priaulx, Frank Lagorce, vainqueur du Spider Trophy la première année, Philippe Gache… Les pilotes du plateau sont de différentes nationalités et ils ont des niveaux différents, entre amateurs éclairés et professionnels renommés.

Il s’agissait vraiment de courses internationales de gentlemen drivers, souvent très talentueux, auxquels venaient se mêler de temps à autre quelques pilotes professionnels, le tout dans un esprit encore plus particulier avec le Spider, peut-être grâce à son look si spécial et ses caractéristiques techniques telles que sa boîte de vitesses à crabots et commande séquentielle. Nous avions monté sur tous les circuits un système de tente de catering où tous les pilotes et leur entourage se retrouvait le midi et le soir de manière particulièrement conviviale.

Bertrand Le Masson Directeur de la promotion sportive Renault Sport à l’époque

Le succès de la formule est tel qu’en plus du Trophy européen, un championnat spécifique a également été organisé en Grande-Bretagne.

 

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